BOUGEOIRS EN BRONZE -

Paire de bougeoirs représentant deux gendarmes en mauvaises conditions physiques... probablement des vétérans. La guerre à fait des orphelins mais aussi des handicapés physiques et mentaux... bien dans le style de DAUMIER.

informations du musée de Melun :

Avant 1830, les gendarmes incapables d’assumer leur mission sont replacés dans des compagnies de fusiliers vétérans, afin de compléter leur temps de service avant l’âge de la retraite. Une ordonnance du 25 avril 1830 instaure deux compagnies de gendarmes vétérans propres à l’institution.
Ces formations prennent le nom de compagnies sédentaires de gendarmerie, puis de compagnies de gendarmes vétérans. Chacune est composée initialement de 4 officiers, 78 soldats et 2 enfants de troupe. Une ordonnance du 16 juin 1830 organise l’emploi de ces hommes. Un nouveau décret, du 15 février 1854, fusionne les deux compagnies en une seule, constituée par 6 officiers, 155 sous-officiers et gendarmes et 8 enfants de troupe. Affecté à la garde de la prison de Riom, puis de Gaillon à compter de 1860, le personnel ne touche pas la totalité de la solde. Les commandants d’unité ont tendance à y envoyer les éléments ne donnant pas satisfaction et on y retrouve un certain nombre de militaires illettrés ou dipsomanes. D’une certaine manière, l’institution assure, par l’intermédiaire des vétérans, un service social pour protéger les plus fragiles. Cette unité est confrontée à de nombreuses critiques, ce qui amène les autorités à suspendre le recrutement en 1866. La décrue des effectifs se poursuit alors avec régularité jusqu’à sa suppression, le 25 janvier 1872.